L'hiver 2008-2009 a été le plus froid depuis 20 ans en France
L’hiver 2008-2009 a été particulièrement agité en France métropolitaine. Le mois de janvier a été marqué par une vague de froid sur le pays, un épisode neigeux exceptionnel dans le Sud-Est et une tempête sur le Sud-Ouest d’une intensité rarement atteinte. Février a connu ensuite une seconde tempête, moins sévère mais beaucoup plus étendue, touchant toute une grande moitié nord de la France.
Sur l’ensemble de l’hiver, la température moyenne saisonnière se situe 1,2 °C sous la normale ce qui le positionne au troisième rang des hivers les plus froids de ces vingt dernières années, derrière les hivers 2005-2006 et 1990-1991 (-1,6 °C). Comparé à son prédécesseur, l’hiver qui s’achève a été nettement plus froid avec une température moyenne 2,3 °C plus basse. Et comparé à l’hiver 2006-2007, cet écart est même de l’ordre de 3 °C.
Les précipitations ont été excédentaires sur l’extrême sud, tout particulièrement sur le Sud-Est où les cumuls ont été parfois une fois et demie supérieurs à la normale. Elles ont été à l’inverse nettement déficitaires sur la plupart des régions situées plus au nord. Ces déficits font suite à un automne déjà relativement sec sur certaines de ces régions.
Compte tenu des températures basses, les précipitations se sont assez fréquemment produites sous forme de neige jusqu’en plaine. Mais à l’exception d’un épisode particulièrement abondant sur les Bouches-du-Rhône en janvier, les quantités relevées sont restées généralement modestes à basse altitude. Le froid persistant a cependant favorisé la tenue de cette neige au sol. Phénomène assez rare à Paris-Montsouris, une couche de neige supérieure à 1 cm a été observée à dix reprises durant cet hiver. En montagne, l’enneigement a été excellent durant les trois mois. De telles conditions n’ont été que rarement observées sur les Alpes du sud et les Pyrénées au cours des trente dernières années.
Proche de la moyenne voire légèrement déficitaire sur le tiers sud du pays, l’ensoleillement a été supérieur à la moyenne plus au nord notamment sur la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire. Pour le seul mois de janvier, c’est toutefois sur le quart nord-est que certains records d’ensoleillement ont été battus.
L’hiver 2008-2009 mois par mois
Décembre :Avec une température moyenne mensuelle inférieure de 1,2 °C à la normale, le mois de décembre a été globalement frais en toutes régions.
Les précipitations ont été nettement déficitaires sur la moitié nord du territoire, mais assez proches des normales sur le Sud-Ouest. Par contre, elles ont été exceptionnelles sur le Sud-Est, dépassant parfois le double, voire localement le triple des valeurs normales pour un mois de décembre.
L’ensoleillement a été très largement supérieur à la normale sur l’ouest de la France avec des durées d’insolation une fois et demie à deux fois supérieures à la moyenne. Inversement, l’ensoleillement a été déficitaire du Sud-Ouest au nord du Massif central. Ailleurs, les durées d’insolation ont été généralement proches de la moyenne.
Janvier : Le mois de janvier a connu des températures particulièrement froides notamment dans le nord du pays. Moyennée sur l’ensemble de la France, la température mensuelle se situe environ 1,7 °C sous la normale. Janvier 2009 se positionne ainsi au premier rang des mois de janvier les plus froids de ces vingt dernières années. La vague de froid que la France a connue du 3 au 11 janvier a largement contribué à ce diagnostic. Durant cette période, les températures sont descendues dans le nord du pays jusqu’à –15 °C, voire localement –18 °C à –20 °C. Si le pays n’avait plus connu de vague de froid aussi intense depuis janvier 2003, celle de ce début d’année reste malgré tout bien loin, en terme d’intensité, des épisodes exceptionnels de janvier 1985 et janvier 1987.
Les précipitations ont été excédentaires sur l’Ouest, le Sud-Ouest et la Corse, généralement proche de la normale du Nord au Centre, mais très largement déficitaires sur un grand quart nord-est. Elles ont été plus contrastées sur le Sud-Est où les régions provençales ont connu par ailleurs un épisode neigeux exceptionnel les 6 et 7 janvier. Des épaisseurs de neige de 20 à 40 cm ont été relevées au sol dans les Bouches-du-Rhône ce qui n’était plus arrivé depuis 1987.
L’ensoleillement a été largement supérieur à la normale sur toute la moitié nord du pays, voire exceptionnel sur le quart nord-est. Les records d’ensoleillement pour un mois de janvier ont été battus entre autre à Strasbourg, Nancy, Troyes, Reims, Auxerre et Bourges.
Janvier 2009 reste marqué par ailleurs par le passage de la tempête « Klaus ». Cette tempête, d’une intensité exceptionnelle comparable à celles de décembre 1999, a touché le Sud-Ouest le 24 janvier avec des rafales de vent dépassant 120 à 130 km/h sur toute la région. Sur les Landes, la Gironde et l’Aude, des rafales à plus de 150 km/h ont été enregistrées. Mais c’est sur les Pyrénées-Orientales qu’ont été observés les vents les plus forts avec des rafales atteignant localement 180 à 190 km/h.
Février : A l’instar des deux mois précédents, février a été plutôt froid avec, à l’échelle de la France, une température moyenne mensuelle se situant 0,6 °C sous la normale.
Les précipitations ont été largement déficitaires sur la moitié ouest du pays à l’exception des régions pyrénéennes qui ont connu des cumuls parfois excédentaires. Elles ont été proches des normales sur l’extrême nord et sur le Nord-Est. Dans le Sud-Est, la Corse est restée à l’écart des pluies, mais les régions situées sur l’axe rhodanien ont subi par contre des précipitations largement supérieures à la normale.
Durant ce mois de février, seules les régions situées le plus à l’ouest ont bénéficié d’un bon ensoleillement. Dans le Sud-Est, l’ensoleillement a été proche de la normale tandis qu’il est resté fortement déficitaire du Nord au Nord-Est.
Une grande moitié nord de la France a subi par ailleurs le passage d’une tempête les 9 et 10 février. Si les vents maximum de l’ordre de 130 km/h à 140 km/h ont été sensiblement moins forts que ceux observés dans le Sud-Ouest en janvier, cette tempête s’est surtout singularisée par l’étendue concernée : des rafales supérieures à 100 km/h ont été ainsi observées sur la Haute-Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire, Poitou-Charentes, le nord de l’Aquitaine, le Limousin, l’Auvergne, le Centre, l’Ile-de-France, la Bourgogne, la Franche-Comté, l’Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardenne.
Les températures enregistrées en France métropolitaine cet hiver illustrent la "variabilité naturelle du climat", dans le temps et dans l'espace, mais ne constituent en aucun cas une indication sur les évolutions à long terme puisque nous sommes toujours dans un contexte de changement climatique avec un réchauffement bien en cours.
Si elles ont provoqué des blocages, des perturbations, voire des dégâts importants en certains points de l'hexagone, les conditions météo hivernales ont été une aubaine pour le tourisme en montagne où l'enneigement a été "excellent".De telles conditions n'ont été que rarement observées dans les Alpes du Sud et les Pyrénées au cours des trente dernières années.
Selon le Syndicat national des téléphériques de France, la fréquentation des stations de sports d'hiver françaises est en hausse d'environ 15% par rapport à une saison moyenne. Les stations de moyenne montagne enregistrent même des résultats exceptionnels: +40% à 50% de fréquentation dans le Massif Central, les Vosges ou le Jura.
Ceux qui espèrent un printemps enchanteur pour tourner la page de cet hiver rigoureux, devront, pour l'heure, se passer des prévisions de Météo France, qui fait preuve d'une grande prudence sur le sujet. Compte tenu des divergences entre les différents modèles de prévisions saisonnière, aucun scénario n'est privilégié, ni pour les températures ni pour les précipitations, concernant le printemps à venir.
Météo France / Catastrophes Naturelles
L’hiver 2008-2009 a été particulièrement agité en France métropolitaine. Le mois de janvier a été marqué par une vague de froid sur le pays, un épisode neigeux exceptionnel dans le Sud-Est et une tempête sur le Sud-Ouest d’une intensité rarement atteinte. Février a connu ensuite une seconde tempête, moins sévère mais beaucoup plus étendue, touchant toute une grande moitié nord de la France.
Sur l’ensemble de l’hiver, la température moyenne saisonnière se situe 1,2 °C sous la normale ce qui le positionne au troisième rang des hivers les plus froids de ces vingt dernières années, derrière les hivers 2005-2006 et 1990-1991 (-1,6 °C). Comparé à son prédécesseur, l’hiver qui s’achève a été nettement plus froid avec une température moyenne 2,3 °C plus basse. Et comparé à l’hiver 2006-2007, cet écart est même de l’ordre de 3 °C.
Les précipitations ont été excédentaires sur l’extrême sud, tout particulièrement sur le Sud-Est où les cumuls ont été parfois une fois et demie supérieurs à la normale. Elles ont été à l’inverse nettement déficitaires sur la plupart des régions situées plus au nord. Ces déficits font suite à un automne déjà relativement sec sur certaines de ces régions.
Compte tenu des températures basses, les précipitations se sont assez fréquemment produites sous forme de neige jusqu’en plaine. Mais à l’exception d’un épisode particulièrement abondant sur les Bouches-du-Rhône en janvier, les quantités relevées sont restées généralement modestes à basse altitude. Le froid persistant a cependant favorisé la tenue de cette neige au sol. Phénomène assez rare à Paris-Montsouris, une couche de neige supérieure à 1 cm a été observée à dix reprises durant cet hiver. En montagne, l’enneigement a été excellent durant les trois mois. De telles conditions n’ont été que rarement observées sur les Alpes du sud et les Pyrénées au cours des trente dernières années.
Proche de la moyenne voire légèrement déficitaire sur le tiers sud du pays, l’ensoleillement a été supérieur à la moyenne plus au nord notamment sur la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire. Pour le seul mois de janvier, c’est toutefois sur le quart nord-est que certains records d’ensoleillement ont été battus.
L’hiver 2008-2009 mois par mois
Décembre :Avec une température moyenne mensuelle inférieure de 1,2 °C à la normale, le mois de décembre a été globalement frais en toutes régions.
Les précipitations ont été nettement déficitaires sur la moitié nord du territoire, mais assez proches des normales sur le Sud-Ouest. Par contre, elles ont été exceptionnelles sur le Sud-Est, dépassant parfois le double, voire localement le triple des valeurs normales pour un mois de décembre.
L’ensoleillement a été très largement supérieur à la normale sur l’ouest de la France avec des durées d’insolation une fois et demie à deux fois supérieures à la moyenne. Inversement, l’ensoleillement a été déficitaire du Sud-Ouest au nord du Massif central. Ailleurs, les durées d’insolation ont été généralement proches de la moyenne.
Janvier : Le mois de janvier a connu des températures particulièrement froides notamment dans le nord du pays. Moyennée sur l’ensemble de la France, la température mensuelle se situe environ 1,7 °C sous la normale. Janvier 2009 se positionne ainsi au premier rang des mois de janvier les plus froids de ces vingt dernières années. La vague de froid que la France a connue du 3 au 11 janvier a largement contribué à ce diagnostic. Durant cette période, les températures sont descendues dans le nord du pays jusqu’à –15 °C, voire localement –18 °C à –20 °C. Si le pays n’avait plus connu de vague de froid aussi intense depuis janvier 2003, celle de ce début d’année reste malgré tout bien loin, en terme d’intensité, des épisodes exceptionnels de janvier 1985 et janvier 1987.
Les précipitations ont été excédentaires sur l’Ouest, le Sud-Ouest et la Corse, généralement proche de la normale du Nord au Centre, mais très largement déficitaires sur un grand quart nord-est. Elles ont été plus contrastées sur le Sud-Est où les régions provençales ont connu par ailleurs un épisode neigeux exceptionnel les 6 et 7 janvier. Des épaisseurs de neige de 20 à 40 cm ont été relevées au sol dans les Bouches-du-Rhône ce qui n’était plus arrivé depuis 1987.
L’ensoleillement a été largement supérieur à la normale sur toute la moitié nord du pays, voire exceptionnel sur le quart nord-est. Les records d’ensoleillement pour un mois de janvier ont été battus entre autre à Strasbourg, Nancy, Troyes, Reims, Auxerre et Bourges.
Janvier 2009 reste marqué par ailleurs par le passage de la tempête « Klaus ». Cette tempête, d’une intensité exceptionnelle comparable à celles de décembre 1999, a touché le Sud-Ouest le 24 janvier avec des rafales de vent dépassant 120 à 130 km/h sur toute la région. Sur les Landes, la Gironde et l’Aude, des rafales à plus de 150 km/h ont été enregistrées. Mais c’est sur les Pyrénées-Orientales qu’ont été observés les vents les plus forts avec des rafales atteignant localement 180 à 190 km/h.
Février : A l’instar des deux mois précédents, février a été plutôt froid avec, à l’échelle de la France, une température moyenne mensuelle se situant 0,6 °C sous la normale.
Les précipitations ont été largement déficitaires sur la moitié ouest du pays à l’exception des régions pyrénéennes qui ont connu des cumuls parfois excédentaires. Elles ont été proches des normales sur l’extrême nord et sur le Nord-Est. Dans le Sud-Est, la Corse est restée à l’écart des pluies, mais les régions situées sur l’axe rhodanien ont subi par contre des précipitations largement supérieures à la normale.
Durant ce mois de février, seules les régions situées le plus à l’ouest ont bénéficié d’un bon ensoleillement. Dans le Sud-Est, l’ensoleillement a été proche de la normale tandis qu’il est resté fortement déficitaire du Nord au Nord-Est.
Une grande moitié nord de la France a subi par ailleurs le passage d’une tempête les 9 et 10 février. Si les vents maximum de l’ordre de 130 km/h à 140 km/h ont été sensiblement moins forts que ceux observés dans le Sud-Ouest en janvier, cette tempête s’est surtout singularisée par l’étendue concernée : des rafales supérieures à 100 km/h ont été ainsi observées sur la Haute-Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire, Poitou-Charentes, le nord de l’Aquitaine, le Limousin, l’Auvergne, le Centre, l’Ile-de-France, la Bourgogne, la Franche-Comté, l’Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardenne.
Les températures enregistrées en France métropolitaine cet hiver illustrent la "variabilité naturelle du climat", dans le temps et dans l'espace, mais ne constituent en aucun cas une indication sur les évolutions à long terme puisque nous sommes toujours dans un contexte de changement climatique avec un réchauffement bien en cours.
Si elles ont provoqué des blocages, des perturbations, voire des dégâts importants en certains points de l'hexagone, les conditions météo hivernales ont été une aubaine pour le tourisme en montagne où l'enneigement a été "excellent".De telles conditions n'ont été que rarement observées dans les Alpes du Sud et les Pyrénées au cours des trente dernières années.
Selon le Syndicat national des téléphériques de France, la fréquentation des stations de sports d'hiver françaises est en hausse d'environ 15% par rapport à une saison moyenne. Les stations de moyenne montagne enregistrent même des résultats exceptionnels: +40% à 50% de fréquentation dans le Massif Central, les Vosges ou le Jura.
Ceux qui espèrent un printemps enchanteur pour tourner la page de cet hiver rigoureux, devront, pour l'heure, se passer des prévisions de Météo France, qui fait preuve d'une grande prudence sur le sujet. Compte tenu des divergences entre les différents modèles de prévisions saisonnière, aucun scénario n'est privilégié, ni pour les températures ni pour les précipitations, concernant le printemps à venir.
Météo France / Catastrophes Naturelles